VERTIGE – Création 2012

©Jean Piard
Elodie Coupelle – Lionel Pascal
 « Qu’il soit platonique, romantique ou passionné, le sentiment amoureux occupe une place centrale dans les rapports sociaux, dans la psychologie humaine et vient tôt ou tard bouleverser la vie de tout adolescent. Il est au coeur de cette nouvelle création.  » 

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Les lycéens du Château d’Epluches succombent à Vertige

Après Les Femmes Savantes de Molière, spectacle produit par le Théâtre 95, qui rencontra un vif succès et rassembla plus de 3500 spectateurs au cours des 20 représentations programmées, Joël Dragutin, directeur du Théâtre 95, m’a demandé d’imaginer un spectacle d’environ une heure, destiné en priorité à un public scolaire.

Qu’il soit platonique, romantique ou passionné, le sentiment amoureux occupe une place centrale dans les rapports sociaux, dans la psychologie humaine et vient tôt ou tard bouleverser la vie de tout adolescent. Il est au coeur de cette nouvelle création. J’ai voulu confronter la jeunesse d’aujourd’hui, souvent maladroite dans les balbutiements de son langage amoureux aux plus grandes scènes théâtrales où l’amour trouve les mots les plus subtils et les plus poignants pour se dire.

De Shakespeare à Claudel, en passant par Racine ou Musset, l’amour (tout comme le théâtre d’ailleurs) est avant tout ici une question de langage. Il prend corps avec les mots, se développe, atteint des paroxysmes, au fur et à mesure que se déroule le dialogue amoureux. Les mots de l’amour finissent par des maux où les personnages semblent étrangement se complaire.

Au fil de ce panorama des sentiments, les expressions et les codes se transforment, évoluent. Même si les sentiments et les émotions demeurent les mêmes, on perçoit dans cette succession des langages amoureux, l’évolution des codes culturels et sociaux qui témoignent de chaque époque. Pourtant, sous la surface des mots jaillit cette touchante permanence des premiers émois, des passions irrésistibles et des chagrins inconsolables.

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J’ai construit « Vertige » autour d’un homme et d’un personnage de théâtre. Face aux propositions successives de cette femme emblématique qui lui apparaît tout d’abord sous les traits de Juliette, il devient successivement Roméo, puis Cyrano, Alceste, Oreste, Perdican, Mesa, Valmont basculant peu à peu dans un monde onirique.
Entraîné dans ce jeu de rôles, il finit par ne plus distinguer la limite entre rêve et réalité. Le théâtre, seul, le guide à travers cette femme sibylline qu’il choisit de suivre au risque d’y laisser la vie, afin d’éprouver les plus grandes passions de l’amour jusqu’au « vertige ».  .

J’ai demandé à deux comédiens que j’ai mis en scène à plusieurs reprises de m’accompagner dans cette nouvelle aventure théâtrale :

Élodie Coupelle qui interpréta Chimène dans Le Cid de Corneille (2007-2009), Henriette dans Les femmes savantes de Molière en octobre 2010 et Esther dans Esther de Racine en juin 2011.

Lionel Pascal qui interpréta Rodrigue dans Le Cid de Corneille (2007-2009) et Clitandre dans Les femmes savantes de Molière en Octobre 2010.